Le gluten, une protéine présente dans le blé, l’orge et le seigle, peut déclencher deux troubles principaux : la maladie cœliaque et l’hypersensibilité au gluten (sensibilité non-cœliaque). Bien que les symptômes puissent être similaires, ces deux conditions sont différentes dans leur origine et leur prise en charge.

1. Mécanisme immunitaire

  • Allergie de type 3 (IgG) : Il s’agit d’une hypersensibilité alimentaire retardée, où le système immunitaire produit des anticorps IgG en réponse au gluten. Ces anticorps forment des complexes immuns qui peuvent se déposer dans différents tissus, entraînant une inflammation. Cette réaction ne provoque pas de destruction directe des tissus, comme dans la maladie cœliaque, mais elle peut entraîner des symptômes chroniques et systémiques.
  • Maladie cœliaque : C’est une maladie auto-immune. Lorsque les personnes cœliaques consomment du gluten, leur système immunitaire produit des anticorps (notamment IgA)  mais la réaction cible spécifiquement les tissus de l’intestin grêle. Cela cause des dommages à la paroi intestinale (atrophie des villosités), empêchant la bonne absorption des nutriments et provoquant des symptômes gastro-intestinaux et systémiques graves.

2. Symptômes

  • Allergie de type 3 au gluten : Les symptômes sont généralement retardés et peuvent apparaître des heures ou même des jours après la consommation de gluten. Ils sont souvent chroniques et moins sévères, et peuvent inclure :
    • Fatigue
    • Maux de tête
    • Ballonnements
    • Douleurs articulaires
    • Problèmes de peau (eczéma)

    Ces symptômes sont moins spécifiques et peuvent varier d’une personne à l’autre, ce qui rend le diagnostic plus difficile.

  • Maladie cœliaque : Les symptômes de la maladie cœliaque sont souvent plus graves et incluent :
    • Douleurs abdominales intenses
    • Diarrhée chronique
    • Perte de poids involontaire
    • Carences nutritionnelles (fer, calcium, vitamines)
    • Symptômes non digestifs, comme des problèmes dermatologiques (dermatite herpétiforme), anémie ou ostéoporose.

    Les symptômes apparaissent habituellement de manière plus directe après l’ingestion de gluten, et les dommages à l’intestin peuvent entraîner des complications à long terme si la maladie n’est pas traitée.

3. Diagnostic

  • Allergie de type 3 : Le diagnostic repose souvent sur des tests d’anticorps IgG, tels que ImuProImuPro s’avère utile pour de nombreux patients, offrant des indications sur leur réactivité alimentaire et constituant un outil complémentaire pour ceux recherchant des réponses à des symptômes persistants.
  • Maladie cœliaque : Le diagnostic se fait par des tests sanguins (anticorps anti-transglutaminase IgA ou anti-endomysium) et est confirmé par une biopsie de l’intestin grêle, qui montre des lésions caractéristiques (atrophie des villosités).

4. Traitement

  • Allergie de type 3 : Les personnes souffrant d’une hypersensibilité IgG au gluten peuvent réduire ou éliminer leur consommation de gluten pour diminuer l’inflammation et les symptômes. Cependant, dans certains cas, cette sensibilité peut évoluer ou fluctuer, et l’éviction totale n’est pas toujours nécessaire à vie.
  • Maladie cœliaque : Le seul traitement est un régime strict sans gluten à vie. Même de petites quantités de gluten peuvent provoquer des lésions intestinales et des complications graves à long terme, comme l’ostéoporose, des troubles neurologiques ou un risque accru de lymphome.

Il est important de consulter un professionnel de santé pour déterminer avec précision si vous souffrez d’une maladie cœliaque ou d’une sensibilité IgG au gluten, car les approches de traitement diffèrent considérablement.